Dans les méandres de Septembre
Dans les méandres de Septembre
Au détour d'une saison je tombe sur l'automne.
Cet artiste éclatant, ce peintre mystérieux.
Sa charrette est chargée d'un agrégat terreux
Qu'il s'apprête à servir à tous les autochtones.
Au jour de l'Aristide, dans le soleil levant,
Les corbeaux se préparent aux fêtes d'équinoxe.
Les pinsons vocalisent jouant du paradoxe
En couvrant de leurs chants la fureur du torrent.
Du Gilles gyrovague à belle Jéromine
Septembre aux potagers étale ses trésors.
La cuisine gourmande tapisse son décor.
De figues en barbarie, de noix et nectarines.
Les jardins se dessèchent, les salicaires s'usent
Au gré du vent d'automne qui monte de la mer.
Un beau tapis jauni en fleurs de pulicaires
Présente ses soleils s'étiole et puis s'excuse.
Septembre voit l'été s'affaler en quenouille.
Dans le ciel alourdi les cirrocumulus
S'en viennent titiller les lourds altostratus,
Jusqu'à ce que la pluie régale les grenouilles.
Les vacances s'éloignent alors que vient la classe.
Hérissons, batraciens, insectes et serpents,
Tombent en léthargie, car s'en vient le moment
Où l'homme reprend goût au plaisir de la chasse.
Les vignes se délestent de leurs grappes dorées.
Le raisin à présent va trouver place en cuve.
Finie l 'exposition , finis les jours d'étuve,
Septembre clôt son nectar à l'abri dans le chai.
Telle s'en va la vie, ainsi tournent les heures.
Les jours succèdent aux jours tout comme à la parade.
Les âges les poursuivent, d'aubades en sérénades,
Jusqu'au solstice d'hiver, là où l'année se meurt.
J'ai traversé ce temps en rythme des saisons.
Chaque étape franchie entre larmes et rires
Décrit des émotions, des élans, des sourires
Dans un roman de vie dépeint par ma raison
Chaque étape franchie entre larmes et rires
Décrit des émotions, des élans, des sourires
Dans un roman de vie dépeint par ma raison
Georges Gabriel
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