Le métier à tisser
Le métier à tisser
Depuis longtemps déjà dans un coin du grenier,
Juste dans la soupente encombrée d’inutiles
S’empoussière et s’ennuie le bois de mon métier
Alors que j’épuisais mes ardeurs juvéniles
J’étais encore enfant, ado je devrais dire
Quand je tirais les mailles de mes écrits d’antan
Mariant les syntaxes pour que les phrases expirent
En rythmes cadencés par l’allure des temps.
Mes folles envolées entraînaient tant de reines,
Souveraines d’un soir, élues de mes élans
Sur les parquets cirés l’accordéon rengaine
Boléros et longs slows pour les cœurs trépidants.
Sur le métier actif je disposais mes fils,
Sans connaître la trame voulue par la navette
Elle allait et venait décrivant les profils
De celles à qui le soir j’égrenais mes requêtes.
Chaque fin de semaines, mon métier s’activait
Dessinant des visages, des toisons, des sourires
Il me les disposait comme pour un défilé
Que de beaux mannequins transformaient en plaisirs
Aux coups de l’âge mur sur les gongs de l’horloge,
Alors que mes histoires se sont évanouies
J’ai déposé mes trames, dans une de mes loges
Scellée à tout jamais aux rêves enfouis
Que veux-tu que j’espère de la déliquescence
Me faut-il réarmer l’allure du métier
Pourra –t-il redonner du lustre à ma présence
Dans une peau flétrie par le poids du passé.
Tout est grand dans la vie, de l’aube au crépuscule
Les flirts avaient comblés les temps inconséquents
Il n‘est jamais trop tard à l’innocent crédule
De dénicher l’amour dans les rides du temps.
Et le métier se meurt de ne plus resservir
Aux mains du tisserand, du peintre, du poète
Quand l’esprit s’engourdit à l’appel du désir
La tendresse tapisse son palais dans la tête.
Allez, venez, dansez papillons filiformes
Butinez chaque fleur du jardin des envies
Laissez le temps au temps afin que soit conforme
La trame du métier sur un tissu de vie
©Georges Gabriel
Juste dans la soupente encombrée d’inutiles
S’empoussière et s’ennuie le bois de mon métier
Alors que j’épuisais mes ardeurs juvéniles
J’étais encore enfant, ado je devrais dire
Quand je tirais les mailles de mes écrits d’antan
Mariant les syntaxes pour que les phrases expirent
En rythmes cadencés par l’allure des temps.
Mes folles envolées entraînaient tant de reines,
Souveraines d’un soir, élues de mes élans
Sur les parquets cirés l’accordéon rengaine
Boléros et longs slows pour les cœurs trépidants.
Sur le métier actif je disposais mes fils,
Sans connaître la trame voulue par la navette
Elle allait et venait décrivant les profils
De celles à qui le soir j’égrenais mes requêtes.
Chaque fin de semaines, mon métier s’activait
Dessinant des visages, des toisons, des sourires
Il me les disposait comme pour un défilé
Que de beaux mannequins transformaient en plaisirs
Aux coups de l’âge mur sur les gongs de l’horloge,
Alors que mes histoires se sont évanouies
J’ai déposé mes trames, dans une de mes loges
Scellée à tout jamais aux rêves enfouis
Que veux-tu que j’espère de la déliquescence
Me faut-il réarmer l’allure du métier
Pourra –t-il redonner du lustre à ma présence
Dans une peau flétrie par le poids du passé.
Tout est grand dans la vie, de l’aube au crépuscule
Les flirts avaient comblés les temps inconséquents
Il n‘est jamais trop tard à l’innocent crédule
De dénicher l’amour dans les rides du temps.
Et le métier se meurt de ne plus resservir
Aux mains du tisserand, du peintre, du poète
Quand l’esprit s’engourdit à l’appel du désir
La tendresse tapisse son palais dans la tête.
Allez, venez, dansez papillons filiformes
Butinez chaque fleur du jardin des envies
Laissez le temps au temps afin que soit conforme
La trame du métier sur un tissu de vie
©Georges Gabriel
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres