Privilèges d'Août
Privilèges d'Août
En effeuillant l'année, dans le huitième mois
Les villes se dénudent, il n'y a plus un chat.
Les pruniers généreux s'en donnent à cœur joie.
Les pinsons dans les tours font la nique aux choucas.
Dans le huitième mois en effeuillant l'année,
L'Empire du Milieu dévoile ses fantômes
Marie en assomption se couvre de lauriers
La terre surchauffée demande aide, aux gnomes.
Au refrain des comptines, dans le cœur du mois d'août,
Sur le pont d'un voilier un déjeuner frugal
Se sert aux solitaires en dégoût de raouts
Comme s'en préservait La Jeanne de Chantal.
Dans le cœur du mois d'août, en refrain des comptines
La tête en girouette par les rondes endiablées,
Nous fonçons sur la piste aux tempos des biguines
En touchant au summum des formes déhanchées.
Août est beau par ses jours, sublime par ses nuits,
lorsque les Perséides libèrent les filantes.
Au calme revenu, la campagne endormie
Fait scintiller ses feux sur les plans d'eaux dormantes.
Fait scintiller ses feux sur les plans d'eaux dormantes.
Ultime jour, derniers élans, les vacances terminent.
Des millions d'essaims d'hommes replongent aux labeurs.
L'écolier dans sa classe, tout en regrets, fulmine,
Jusqu'à l'été prochain au retour des chaleurs.
Janvier est à la neige, ce que plage est à août .
Les cristaux froids l'hiver. les nappes d'eau l'été
Font de nos jours rêvé des heures de farniente.
Pour n'être point idiot et jouir tout son saoul,
Fuyons les habitudes, osons la liberté,
Et saluons la vie, en avançant sans crainte.
©Georges Gabriel
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