Le Pourquoi et Comment
Ce matin où l’humeur tend vers la galéjade,
Je me mets à rêver du pourquoi et comment.
Est-ce pour savoir ou est-ce par bravade
Que ce souci me prend ?
Quand le pourquoi impose de tenter l’expérience,
Il n’a pas les moyens de connaitre le tout ;
Il place le comment et un soupçon de chance
Pour aller jusqu’au bout.
La découverte vient, le pourquoi est ravi.
La demande éclaircie, le comment disparait.
En cela le pourquoi ouvre un autre pari
Sur un comment tout frais.
Aussi pour chaque cas, le fil est immuable,
La trame se répète à chaque heure du temps.
Pour un tout, pour un rien, jusqu’à l’inextricable
J’attends le subséquent.
Je me surprends encore en tentant l’impossible
De poser la question intéressant la vie.
Etre ou ne pas être sont inaccessibles,
Je le sais bien, pardi.
Que faut-il faire donc pour atteindre l’image
Du tout savoir acquis, du tout assimilé ?
En combien de « comment » se combleront les pages
Du surhomme parfait ?
Le temps d’une pensée, mon ciel devient serein.
Tant pis pour le présent des « comment » qui meurent.
Afin que mon pourquoi poursuive son chemin,
Va mort, je demeure.
©Georges Gabriel
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