En Effeuillant Janvier
En Effeuillant Janvier
Sur le seuil de janvier Janus reste de glace.
Visage du passé fixé dans la mémoire.
Il dirige ses vues vers les temps de l'histoire,
Là où tout un chacun a démarqué sa trace.
Sur le regard du temps, les yeux vers l'horizon,
Le blanc flocon recouvre une étendue stérile.
Aucune animation en ces heures hostiles.
Il faut donc en créer alors, imaginons !
Le cahier entrouvert répond au mouvement.
Il y a de l'amour, de la haine de l'envie,
Mais aussi de la ,joie, de la peine, de l'ennui,
Tout ce dont l'être humain se sert en cheminant.
La terre tremble, elle a froid, elle remonte sa robe.
Le gel a statufié les branches stalactites.
Le grand tapis neigeux se crevasse et s'effrite,
Quand même la nature se fige et se dérobe.
Le mimosa au sud n'a pas encore fleuri.
Les moineaux se calfeutrent pour éviter la bise.
Les rues restent désertes générant la hantise
Aux quelques inconscients s'offrant une sortie.
Janvier en nouveautés attend du changement,
Quand notre volonté se pare d'habits neufs,
Fixant nos intentions, dans des preuves par neuf,
Qui changeront demain au moindre saut du vent.
La pensée a toujours précédé les actions,
Afin que tout se passe en symbiose parfaite.
Mais séduire en l'instant ce qui bout dans nos têtes,
Ne garantit en rien la réalisation.
Janvier est un portail ouvert sur l'infini.
Un feu vert dégageant une grande avenue.
Il ne reste plus rien des histoires perdues,
Qu'un simple souvenir que diluera la vie.
Ce mois est le clairon, réveil indubitable
Que le calendrier égrène jour après jour.
Il offre un an de plus, étrennes de secours
Accumulant les vœux pour construire une fable.
GeorGes Gabriel
( La valse des Mois -1- )
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